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Espagne: les "Picasso d'Antibes" exposés à Malaga

13/03/2006

AFP

Malaga, ville natale de Pablo Picasso, expose à partir de mardi ses principales oeuvres, dont l’emblématique “Joie de vivre”, conservées au Musée Picasso d’Antibes, temps fort d’une “année Picasso” particulièrement faste en Espagne.

De multiples manifestations vont célébrer en 2006 à travers le pays le 125e anniversaire de la naissance du maître du cubisme et le retour il y a 25 ans en Espagne du tableau “Guernica” --du nom d’un village basque bombardé par les nazis-- son célèbre cri de rage contre les horreurs de la guerre civile (1936-39).

Le point d’orgue en sera une exposition conjointe début juin à Madrid des musées du Prado et du Reina Sofia, où se trouve “Guernica”, alors que le Musée Picasso de Barcelone célèbre depuis février la “Passion du dessin” de l’artiste andalou.

Les “Picasso d’Antibes”, présentés au nouveau Musée Picasso de Malaga du 14 mars au 17 juin, forment une exposition “historique”, selon le directeur de l’établissement andalou, Bernardo Laniado-Romero, car c’est la première fois qu’est montrée à l’extérieur la collection du Château Grimaldi, le Musée Picasso d’Antibes.

Picasso (1881-1973) y avait travaillé deux mois fin 1946 lors d’un séjour sur la Côte d’Azur avec sa nouvelle compagne Françoise Gilot et y avait laissé en dépôt 23 peintures et 44 dessins.

C’était le temps du renouveau au sortir de la guerre et d’un certain optimisme, après une décennie troublée, marquée par sa relation avec la photographe Dora Maar, que retrace actuellement une exposition du Musée Picasso à Paris.

“Il avait 65 ans, il refaisait sa vie et allait être père une nouvelle fois”, a noté à ce sujet lundi Christine Ruiz Picasso, belle-fille du peintre, qui l’avait rencontré pour la première fois dans l’atelier du Château Grimaldi, alors qu’elle était une céramiste débutante.

“Ses thèmes sont donc méditerranéens: le soleil, l’amour, le renouvellement, des thèmes pas si souvent évoqués par Picasso dans son oeuvre”, a précisé devant la presse Mme Ruiz Picasso, dont le mécénat avait permis l’ouverture en 2003 du Musée de Malaga.

En témoigne la “Joie de Vivre”, une “icône du 20e siècle”, qui n’avait jamais quitté Antibes, selon Jean-Louis Andrade, directeur du Musée d’Antibes, fermé pour rénovation jusqu’à l’automne 2007.

Mais aussi plus de 70 tableaux, dessins, céramiques ou sculptures, comme la “Tête de femme au chignon”. “Elles ont gardé toute leur fraîcheur, on dirait de la peinture d’aujourd’hui”, a déclaré M. Andrade, venu à Malaga pour l’inauguration de l’exposition.

Une vingtaine de photos prises à l’époque par l’artiste polonais Michel Sjamewski, dit “Sima”, complètent l’exposition, qui sera également présentée cet été à Barcelone.

“2005 était en Espagne l’année de Cervantès et de 'Don Quichotte”, 2006 c’est l’année Picasso, un artiste tout aussi universel, même s’il était avant tout andalou", a noté M.

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